top of page

Biotecture : discipline des architectes de la conception bioclimatique

"On décrit souvent les earthships en les comparant aux maisons des Hobbits.

Ces constructions ont un aspect unique et original en plus d'un faible impact environnemental"

Le mot earthship, littéralement « vaisseau terrestre Â», désigne une habitation semi-enfouie construite en terre et avec des matériaux récupérés de toutes sortes, notamment des pneus, des canettes d’aluminium et des bouteilles de verre.

Ces habitations sont caractérisées par la recherche de l’autosuffisance.

 

D’abord, au niveau énergétique. Conçues selon les principes du solaire passif, ces maisons produisent leur propre énergie grâce à des panneaux photovoltaïques ou à des éoliennes.

Ensuite, au niveau de l’approvisionnement et du traitement de l'eau. Les earthships ne sont pas reliés à un réseau. On utilise l’eau de pluie pour remplir les besoins de l’habitation. Le gaspillage est réduit au minimum grâce à la récupération des eaux grises, à des toilettes sèches  et au traitement des rejets par des plantes.

Bien sûr, l’atteinte de l’autosuffisance complète n’est pas possible dans tous les contextes, mais le but est de réduire à la source sa consommation énergétique.

 

La plupart des matériaux qui entrent dans la fabrication d’un earthship sont obtenus gratuitement ou à peu de frais et la technique de construction est simple et se prête bien à l'autoconstruction.

L’équipement néanmoins nécessite des fonds : l’achat d’éoliennes et de batteries pour le stockage des surplus, de cuves de récupération des eaux, de pompes et systèmes de filtrage représente un investissement initial élevé.

Les "earthship" tels que nous les connaissons sont le fruit de l’imagination de Mickael Reynolds,

un architecte américain établi au Nouveau-Mexique dont la 1ère réalisation date de 1972.

Depuis de nombreux constructeurs à travers le monde se sont inspirés des idées de Reynolds pour construire des habitations similaires par eux-mêmes.

Le Gros-Oeuvre du Théâtre Géonef

Construit à flanc de colline, puis enterrée, notre Géonef sera construite sur le même principe que les "earthship".

 

Les murs porteurs, indispensables à la stabilité de la structure, sont formés de pneus dans lesquels on compacte de la terre, et que l'on recouvre d'un mortier.

Les murs Nord, Est et Ouest sont ainsi construits.

La masse énorme des murs et du remblai permet d'absorber la chaleur de l'été et de la rediffuser pendant l'hiver plutôt que sur un cycle quotidien comme la plupart des maisons solaires passives. La température à l'intérieur est stable et confortable.

On peut ventiler en ouvrant des fenêtres quelques minutes par jour même lorsqu'il fait froid puisque ce n'est pas l'air qui réchauffe l'espace intérieur. Les plantes, toujours présentes dans ce type de bâtiment, aident aussi à la qualité de l'air.

Le taux d'humidité est régularisé par la perméabilité des matériaux de finition des murs.

Le saviez-vous ?

 

- le pneu neuf contient beaucoup de produits chimiques nocifs mais ils disparaissent avec l'usure

 

- le pneu est solide et résistant, rempli de terre il devient un matériau anti-sismique de premier ordre

 

- le pneu est difficilement inflammable, ce qui est un atout pour la sécurité incendie

 

- Les pneus sont difficilement recyclables, ils peuvent néanmoins être réutilisés plutôt que d'encombrer.

Les parois de séparation, non porteuses, sont formées de canettes et de bouteilles de verre assemblées par du mortier. Elles sont ensuite recouvertes d'un enduit de terre tamisée et humidifiée.  Sur la photo ci-dessus, on voit bien la technique employée pour les murs de séparation. Les bouteilles en verre sont coupées en deux puis rassemblées, par du scotch. Cette méthode assez longue,  peut avoir un rendu très esthétique, avec des jeux de lumière en laissant libre cours à l'imagination des bâtisseurs.

Un Etablissement Recevant du Public  doit faire face à des normes de sécurité plus exigeantes que les habitations particulières.

 

Le toit de l'établissement sera donc constitué d'une dalle de béton armé sur piliers, seule concession à l'architecture traditionnelle, car les charpentes généralement utilisées en architecture bioclimatique ne sont pas conçues pour sécuriser une grande surface (130m2 environ) à 6m de hauteur (mesure raisonnable pour héberger les contraintes de productions de spectacles : régie , projecteurs , suspensions etc ).

 

Cette terrasse sera néamoins enterrée et végétalisée pour souscrire aux idéaux esthétiques des earthships et conserver l'intérêt de l'isolation par la terre.

La façade Sud de l'earthship est intégralement composée d'une ossature en bois recouverte d'une verrière dont le pan extérieur est incliné en fonction de la latitude du bâtiment. 
En hiver, lorsqu'il faut réchauffer le bâtiment, le Soleil est bas.

Ses rayons atteignent le mur Nord dont la composition (pneus compactés avec de la terre) induit une forte inertie. Cela lui permet d'emmagasiner la chaleur de la journée puis de la redistribuer, notamment la nuit.
En été, lorsqu'il faut éviter de surchauffer le bâtiment, le Soleil est haut. Les rayons n'atteignent que la verrière, alimentant ainsi les plantes qui y poussent.
Cette technique permet de conserver la température intérieure aux alentours des 20°C

.

La Géothermie

Coupe  de profil de la Géonef

Sources

 

La documentation sur l'architecture bioclimatique

et les explications fournies ont été librement adaptées

du contenu de ces sites, qui traitent des earthships :

 

- Blog de Franck Guiheneuf (France)

 

- ArchiBio, Habiter Autrement (Canada)

bottom of page